Joséphine Goube, l’entrepreneuse au service des réfugiés

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Pour cette entrepreneuse sociale, la tech représente une opportunité unique d’unir les gens, et de tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin. Portrait de l’étoile montante à la tête de Techfugees.

À 29 ans, elle est arrivée là où elle voulait : à la tête d’une ONG au sein de laquelle elle se sent vraiment utile. Joséphine Goube est CEO de Techfugees. Lancée en 2015 à Londres et présente aujourd’hui dans vingt-cinq villes dans le monde, cette organisation réunit divers acteurs de la tech autour d’événements ayant pour but de favoriser l’empowerment des réfugiés. En tout, plus de 20.000 personnes font partie de la communauté, et une douzaine de nouveaux bureaux sont en cours d’ouverture.

« J’ai toujours eu en moi l’envie d’aider les autres à s’aider eux-mêmes et je suis attachée à des valeurs comme la tolérance, l’antiracisme, le droit à la dignité », confie cette serial entrepreneuse. Diplômée de Sciences Po et de la London School of Economics, Joséphine a déjà à son actif la création d’un incubateur pour les entrepreneurs sociauxet d’une première startup également à destination des réfugiés, Migreat.

Aujourd’hui, elle n’hésite pas à donner de son temps bénévolement pour faire avancer les causes qu’elle trouve justes : elle est par exemple experte à la Commission européenne pour les affaires d’immigration, et elle est en train de monter un nouveau réseau pour les femmes réfugiées.

Savoir surmonter ses peurs

Le virus de l’entreprenariat, elle l’a attrapé petite : « j’étais enfant unique, j’habitais dans un patelin où il n’y avait pas grand chose à faire. Alors je devais m’inventer mes propres occupations. Entreprendre et être toujours entourée, c’est un peu ma revanche sur cet isolement. »

Elle confie avoir souvent peur et se répéter ce mantra, offert par une amie et encadré près de sa porte : « J’ai peur, j’avance. » Cette force, elle la doit en partie à une « famille matriarcale ». « J’ai eu la chance d’avoir des parents ouverts et intelligents, et deux modèles de femmes fortes et independantes, ma mère et ma grand-mère. »

Co-directrice entre 2013 et 2016 de l’antenne londonienne de Girls in Tech, organisation qui oeuvre pour la visibilité des femmes travaillant dans le domaine des nouvelles technologies, Joséphine Goube n’a pas de mal à revendiquer son féminisme : « Je m’entoure de plus en plus de femmes car on doit se serrer les coudes, et je n’hésite pas à épingler les comportements sexistes pour faire changer les mentalités. » Son prochain projet ? « Ce sera peut-être pour les enfants, pour l’accès à l’éducation ou à la santé. » Le rendez-vous est pris !

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